Tamure.

Plusieurs centaines de danseurs disent non au ministre Mita Teriipaia 

Tous les plus grands groupes de danse du fenua, mais aussi les écoles de danse, des musiciens et même des parents d’élèves du conservatoire s’étaient donné rendez-vous place Toata, à partir de 14H mercredi après-midi. Habillés de blanc, ils ont manifesté leur mécontentement contre le ministre en dansant dans la bonne humeur.

Tous âges et tous niveaux confondus, plusieurs centaines d’amoureux du Heiva ont dansé ensemble, au rythme des percussions, sur cette place Toata qui est au cœur du conflit avec Mita Teriipaia. Pour Marguerite Lai, chef de la troupe O Tahiti E, cette mobilisation est la preuve que le ministre est aujourd’hui désavoué. «Tous les parents d’élèves du conservatoire sont avec notre collectif. Tous les chefs de groupes sont là ou sont représentés. Ce rassemblement, c’est pour dire au ministre que nous ne sommes pas que quelques meneurs dans cette affaire ! » s’exclame Marguerite.

Présents au côté des danseurs, les parents, inquiets de voir les enfants s’investir dans les répétitions, sans savoir si ce Heiva aura vraiment lieu. Leur principal grief contre le ministre : les incertitudes sur les dates du Heiva 2011, et l’absence de réponse à la lettre de réclamation envoyée le mois dernier par les groupes de danse. Une de ces mamans a deux enfants qui jouent dans le groupe de percussions de Arue. « Le ministre est train de détruire tout ce que le tupuna nous a laissé, s’inquiète-t-elle. « Je suis inquiète parce que j’ai mes enfants qui jouent, ils s’acharnent à apprendre notre culture et je refuse qu’une personne détruise tout. »

Parmi les écoles mobilisées aujourd’hui, une troupe de la presqu’île, Raineari. Pour sa chef, Heirani Salmon, la solution à tous ces problèmes d’organisation viendra des groupes de danse eux-mêmes. « Ça fait des années que je participe au Heiva et que je connais cette instabilité. A long terme, on va probablement monter notre fédération et nous organiser nous même. »

Le ministre a fait savoir lundi qu’il souhaitait recevoir les groupes de danse vendredi pour leur présenter la nouvelle organisation. « Ils ne nous a pas du tout appelés, il a fait passer le message par la presse qu’il recevrait ceux qui se sont inscrits, donc il ne va pas voir grand monde à son rendez-vous », lui fait savoir Marguerite Lai.

Ces groupes de danse protestent contre les projets de réorganisation de la place Toata (voir l'article), et demandent au ministre les dates du Heiva, qui n'ont toujours pas été fixées. ( Article de presse )

Espèrons que ce heiva se fasse ! Savoir faire plaisir et se faire plaisir, voilà la philosophie de notre professeur de danse. Merci Nelly.

Nana, Valérie.